Comment vérifier la mesure d'un télémétrique sans cellule ?

Bonjour,

Le Père Noël ayant retrouver l'appareil du papy, me voici donc en possession d'un Voigtlander Vito CLR :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
(photo de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


J'ai trouvé sa notice en français : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La cellule semble marcher, elle varie bien selon la lumière. J'ai essayé de comparer avec une mesure faite au K1, il y a à première vue peu d'écart, mais ça dépend vraiment de la scene, en extérieur ça va, mais en intérieur ça peut varier.
Je mets ça sur le compte que le K1 va mesurer directement sur le sujet tandis que télémétrique va mesure avec la lumière qui lui arrive dessus.

Mais étant novice sur le sujet, je voulais savoir si vous avez des conseils.

Ce type d'engin était généralement pour la photo papier de Monsieur Toulemonde, où au tirage après développement du négatif, l'on récupérait pas mal d'erreurs d'exposition (un à deux diaph en sous et sur-ex) ; donc, et dans ces conditions, pas de problème de résultat pour l'utilisateur.

(Moins évident par contre en diapo où il fallait exposer plus précisément (au 1/3 d'IL) et plutôt en correspondance avec les zones éclairées.)

Il n'y a pas de différence de nature dans la mesure. Et en particulier: non ! Le K1 ne va pas "mesurer directement sur le sujet". Avec ses petites jambes? Il s'agit dans les 2 cas de mesure "en lumière réfléchie".
La seule différence, c'est que la K1 va limiter sa mesure à ce qu'il voit exactement dans le cadre de l'image, voire essayer de comprendre ce qu'il y a dans l'image en faisant des calculs intelligents. La cellule du Vito (dont j'ai un exemplaire) mesure très large devant lui, très certainement sans s'encombrer du cadrage, et en tout sans grande subtilité: une seule mesure moyenne, et puis c'est tout.
A mon avis, pour les comparer, il faudrait viser quelque-chose d'uniforme, comme un mur, ou un ciel nuageux.

PS: merci pour la notice. J'ai hérité du boitier sans le mode d'emploi. Sur le mien, la visée télémétrique ne fonctionne pas. On distingue à peine une image fantôme dédoublée. Il y a vraisemblablement un chemin optique avec un miroir couvert par une oxydation jaunâtre qui ne reflète plus grand-chose.

Arpegius a écrit:...


J'ai trouvé sa notice en français : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
...

Le site de Sylvain Halgand est une mine de renseignements sur plus de 500 marques d'appareils photo. Un travail impressionnant !

DH a écrit:...
A mon avis, pour les comparer, il faudrait viser quelque-chose d'uniforme, comme un mur, ou un ciel nuageux.

...

Même avis !

J'ai presque le même! vitomatic IIa ( hérité de ma tante )

J'utilise l'appli pocket light meter pour iphone

DH a écrit:

PS: merci pour la notice. J'ai hérité du boitier sans le mode d'emploi. Sur le mien, la visée télémétrique ne fonctionne pas. On distingue à peine une image fantôme dédoublée. Il y a vraisemblablement un chemin optique avec un miroir couvert par une oxydation jaunâtre qui ne reflète plus grand-chose.

Sur le mien aussi l'image fantôme est très légère, invisible dans certains cas, il faut beaucoup de lumière et de contraste pour distinguer quelque chose.


C'est vrai que je me suis mal exprimé, le K1 va faire son exposition selon une zone qu'on peut définir, alors que le télémétrique va prendre une zone assez vague.

Je n'avais pas pensé à exposer le ciel, je vais les comparer merci.



Après je ne compte pas trop l'utiliser. Là il a une pellicule qui a minimum 18 ans, il reste 24 vues dessus (impossible de savoir si elle est vierge ou si c'était une 36).
Donc je vais la finir, sans m'attendre à grand chose, puis je verrai.

Une cellule qui fonctionne sue un appareil de cet âge, c'est déjà pas mal (la plupart sont nazes)
Pour le mode de mesure, je ne sais plus si sur ces appareils c'est du spot ou du central pondéré, en tous cas ce sera forcément moins précis que le multizone "intelligent" d'un boitier numérique (risque de sur ou sous exposer le sujet selon le cas sur une scène à fort contraste).
J'ai pu mettre les yeux dans les viseurs de plusieurs boitiers télémétriques (sans forcément les posséder ou les acheter), et il faut bien reconnaitre que lorsqu'ils sont mal conservés, le système télémétrique en pâtit avec les symptômes que vous décrivez.
Personnellement, lorsque j'utilise un boitier sans cellule (ou dont la cellule est défectueuse), j'utilise une appli pour mesurer (LighMeter -Androïd- dans mon cas) ou j'évalue l'expo en utilisant la règle du sunny F16. Un bon entrainement pour ne pas rester esclave des automatismes ou semi automatismes d'un boitier numérique.

lignesbois a écrit:...lorsqu'ils sont mal conservés, le système télémétrique en pâtit...

Ce n'est pas nécessairement une question de conservation. J'ai des jumelles Zeiss du même propriétaire (mon père, pas spécialement connu pour traiter son matériel avec désinvolture). Malheureusement, le renvoi optique n'est pas à base de prismes, mais à base de miroirs métallisés. Quand on inspecte ces jumelles côté objectif, on voit clairement que la couche de métallisation s'est oxydée avec le temps et a pris une couleur jaunâtre. Ni ces jumelles, ni ce boitier télémétrique n'ont traîné à l'humidité dans un grenier. Il y a fort à parier que ce traitement ne survit tout simplement pas intact pas à plusieurs dizaines d'années de durée de vie.

Je vais déterrer ce fil !

J'ai (enfin) utilisé cet appareil.
Il marche très bien !

Merci pour vos réponses à l'époque, c'est vrai que j'ai une chance folle d'avoir une celle qui marche encore (même si l'appareil serait toujours utilisable, j'ai la satisfaction d'avoir un boitier 100% fonctionnel)

J'ai eu quelques péripéties : en cours de route, la vitre du dessus, celle qui ressort et qui renvoie la lumière dans le viseur pour visualiser les aiguilles de la cellule (la lumière ne sert qu'à éclairer les aiguilles) s'est décollée (donc elle s'est enfoncée dans le boitier).
J'ai utilisé ce tuto (totalement fou) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour comprendre qu'il était simple de démonter le capot, donnant directement accès à cette vitre qui n'attendait que quelques points de colle.

Pour la cellule, je l'avais testé en comparant la même scène avec mon Pentax. J'ai aussi trouvé une petite cellule (une Sekonic L-208, ça ne sera jamais perdu d'en avoir une) mais aussi avec une application [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui m'a quelque fois dépanné.

C'était vraiment sympa à utiliser. Je suis vraiment content des clichés.
J'ai même osé faire de la pose B (sur trépied mais sans télécommande), ou des photos au 30e ou 15e. C'est quand même très stable vu que l'obturateur est dans l'objectif (je crois bien) et qu'il n'y a pas les mouvements du miroir.

Pour la pellicule, on m'avait donné une Kodak Portra400 (une bien belle pellicule d'ailleurs, les scans que j'ai ne lui rendent pas forcément hommage mais le rendu papier est très bien).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Visiblement mon hébergeur (page perso free) ne propose pas le HTTPS et soit chrome soit le forum semble forcer ce protocole.
Si vous ne voyez pas les images, vous pouvez cliquer ici (merci Kmicaz pour l'idée du lien)

Image 1
Image 2
Image 3

Les 2 dernières sont très jolies, et ne semblent pas avoir souffert du passage au scanner.

Je ne vois pas les photos...
Très content pour toi que ce joli télémétrique fonctionne.
En effet, la plupart des boitiers de ce type (à optique fixe) sont équipés d'un obturateur central, qui offre plusieurs avantages : discrétion, et synchro flash jusqu'au 1/500 (soit probablement la plus haute vitesse dispo sur cet appareil)

Moi non plus, je ne vois pas les photos.

Pour voir les photos, c'est simple :
- faire une réponse (sans la valider) en citant le message d'Arpegius : on voit ainsi l'adresse des photos.
- Il suffit alors de copier coller chaque adresse successivement dans un nouvel onglet du navigateur et ça marche ...

Bien entendu, il ne faut copier/coller que ce qui est situé entre les balises "img" et "/img" (j'ai supprimé les crochets dans ce message, sinon cela ne s'affiche pas..)

Si vous n'y parvenez pas, voici les liens (Arpegius, tu ne m'en voudras pas ? ...)

image1
image2
image3

Je trouve la 2 particulièrement réussie !
La 3, on entre dans les limites lumineuses pour du 400ASA comme en témoigne le bruit au scan... une portra 800 aurait mieux convenu... mais on fait avec ce qui est chargé dans le boitier, c'est aussi ça le charme de l'argentique !

Si vous n'y parvenez pas, voici les liens

Merci Kmicaz, c'est pratique quant on  est rebuté ou fainéant.

Chouettes images d'un bel appareil d'une non moins bonne série de Vito.

Merci [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], (je ne t'en veux pas tu as bien fait, j'ai édité mon post initial pour mettre les liens, on dirait une histoire de HTTPS).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] c'est vrai qu'à l'époque (1964 si j'en crois [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu aimes cette série tu vas te régaler avec cette page ) avoir une synchro flash à cette vitesse sur un appareil "accessible" c'était fort. (Sur le Pentax MX la synchro flash est bloquée au 1/60 si j'ai compris). Les vitesses le Vito CLR vont de 1/15 à 1/500 ce qui peut être limitant si les conditions ne sont pas compatibles avec la sensibilité du film.
J'ai noté un truc marrant dans la notice (voir la page 11)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ils expliquent qu'il est techniquement possible de changer de pellicule "en cours de route". On peut rembobiner la pellicule (mais il faut s'arrêter quand on sent qu'elle s'est décrochée) puis quand on la remet il y a une manipulation à faire pour débrayer le levier d'armement et s'en servir pour faire avancer la pellicule jusqu'au numéro de pose où on s'était arrêté.
Je trouve la manipulation osée (il vaut mieux remet à quel cran on accroche le film) et en même temps c'est malin.

L'appareil permet aussi la surimpression assez facilement (il suffit de rembobiner le film, il n'y a pas besoin de plus).

Donc oui c'est un bel appareil. Son seul "défaut" c'est qu'il n'a pas de lanière ou tour de cou, elle n'existe qu'avec l'étui en cuir (en 2 parties comme bien souvent) et ça je n'en trouve pas à l'unité en bon état à un prix raisonnable. Mais vu l'age ça se comprend et je trouve qu'il a du charme nu.

Beaucoup de photographes amateurs un minimum aguerris pratiquaient ce type de méthode à l'époque argentique : pour éviter tout chevauchement, il suffit de sacrifier une vue lorsqu'on remet le film dans le boitier (si on avait fait 13 photo au premier chargement, au second armer et  déclencher à la plus petite ouverture et plus haute vitesse en gardant le bouchon sur l'optique jusqu'à armer pour la 15ème vue, en sacrifiant la 14ème pour éviter les éventuels problèmes de décalage)
Pour les multi expositions, certains boitiers, tels le Ricoh XR-2s, disposaient d'un bouton permettant de débrayer l'avance à l'armement. Bien entendu, il convenait de compenser l'exposition en fonction du nombre d'images que l'on prévoyait de superposer sur la même vue.
Pour les appareils ne disposant pas de ce type de perfectionnement, armer en appuyant sur le bouton débloquant le rembobinage permettait généralement, moyennant un peu de dextérité, de parvenir à un résultat similaire (à vérifier au préalable dans la notice du boitier concerné !)

lignesbois a écrit:...
Pour les multi expositions, certains boitiers, tels le Ricoh XR-2s, disposaient d'un bouton permettant de débrayer l'avance à l'armement. Bien entendu, il convenait de compenser l'exposition en fonction du nombre d'images que l'on prévoyait de superposer sur la même vue.
...

Exact. J'ai encore un Chinon CE-4s (toujours fonctionnel) qui est équipé d'un dispositif similaire. Bien pratique !